« Dit de la force… »
Willow, 3 ans et mes bébés d'Ariège
J’ai laissé passer cet hiver, sans donner beaucoup de nouvelles, sans beaucoup d’actualités, sans résultat, une portée annulée… Certains d’entre vous m’ont donné des nouvelles des petits bouts nés ici, m’ont envoyé des photos, quelques résultats mais je n’ai pas donné suite. Des petits messages d’inquiétude et de sollicitude me sont parvenus, « Comment allez vous ? Que devenez vous ? » « On s’inquiète… » Ils m’ont touchée, je rassure tout le monde, je suis toujours là mais débordée de travail, depuis début janvier, Wolf est parti avec quelques chiens préparer la saison de printemps en Espagne, puis faire les concours de printemps.
Ceux qui savent où nous vivons comprendront que la vie là bas quand on est seul pendant des mois n’est pas très facile, c’est un euphémisme, une maison qui n’en est pas vraiment une, pas encore du moins, une petite ferme en travaux avec beaucoup de terrain, les chiens, des chiots, les oiseaux, 2 chevaux, un petit homme de 3 ans qui a commencé l’école cette année et puis mon travail tous les jours très loin de la maison malheureusement, avec des heures de nuit à assurer et tout ce petit monde perdu au bout des terres sur un polder battu l’hiver 90% du temps par le « Noroît » comme disent les bretons et par les pluies en rafales qui font parfois déborder la rivière qui coule à 200m de la maison. Pas toujours très « glamour » le nord Finistère en hiver.
Les premiers jours en partant dans la nuit, tôt le matin, découragée, je me suis demandée si j’arriverais à tenir tout ça dans mes bras. En plus, comme c’est le cas dans ces moments là où on n’a franchement pas vraiment besoin de ça, il arrive des galères en cascade, Alaska ma grise et sa dilatation d’estomac, Roméo mon « gros père » qui décompense d’un œdème du poumon son insuffisance cardiaque…
Du fond du cœur, merci à mes parents, mes voisins, mes amis, ceux qui m’aident à m’occuper des animaux pendant que je travaille, ceux qui m’ont tendu la main bien souvent sans que je n’ai rien à demander, des amis, des vrais…le sourire de mon petit gars qui me dit: « je l’aime à maman » !
Voilà, c’est ce que je voulais vous dire, je continue, je suis toujours là, moins présente en ce moment mais je pense à vous qui comptez sur moi…
Christine